Notre village

Oô, authentique village de montagne

Oô, situé sur la rive gauche de la rivière la Neste d’Oô ou One, est un charmant petit village et le lieu de passage vers les hautes vallées et les hauts sommets dont le Pic de Perdiguère à 3222 m est le point culminant de la Haute-Garonne. Le concentré de pics supérieurs à 3000 m d’altitude en fait un site incontournable des Pyrénées Luchonnaises.

Implanté à près de 1000 m d’altitude, ses maisons et granges évoquent encore parfois la vie rurale d’autrefois tout en bénéficiant bien sûr de tout le confort moderne.

Avec une école, un service de garderie (RPI Cazeaux-de-Larboust – Oô), un transport scolaire ainsi qu’une aire de jeux et des terrains de sports , des commerces de bouche et des services, pourvu de logements locatifs, Oô offre une qualité de vie aux habitants et aux vacanciers, agréable et paisible.

Aujourd’hui les Onésiens vivent principalement du tourisme (lac d’Oô second site le plus visité des Pyrénées après Gavarnie) et l’agriculture et le pastoralisme occupent une place importante dans la vie des montagnards.

Prenez le temps de vous promener dans les rues du village et laissez vous séduire par son environnement naturel et préservé.

L’Eglise romane Saint-Jacques :

Le village d’Oô était une étape sur la route de Compostelle, une église y a été construite au 12ème siècle d’où son nom de St-Jacques.C’est une jolie église romane qui dispose d'une tour clocher carrée, plus récente. L’ordonnancement général du chevet se présente comme suit : grandes arcades et les colonnettes des fenêtres scandent les volumes, manifestant la recherche d’équilibre de l’architecture romane. La sculpture des modillons soutenant la corniche est de très belle facture.

A l’intérieur, un grand retable du 17ème siècle habille le cœur. Il est en bois polychrome de style baroque fait de colonnes torsadées. Il est orné d’une statue de la Vierge à l’Enfant et de celles de Saint Jacques (à gauche) et de Saint-Roch (à droite).

La Tour à signaux dite du Castet :

Elle a été bâtie entre le 10ème et le 11ème siècle. Elle se situe au Nord-est du village sur un promontoire dit du Castet. C’est une tour de plan carré, dont le toit a été aménagé par la suite en 1862, anachronisme qui a contribué à la bonne conservation du bâti. Outre le rez-de-chaussée, la tour s’élève sur 3 niveaux, on peut constater à l’intérieur des vestiges de cheminées. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis avril 1950.

On peut remarquer que la région montagnarde abrite encore un certain nombre de tours assez bien conservées : 5 en vallée du Louron et Aure, 4 dans le Luchonnais et 2 en Barousse et il faudrait multiplier par 2 ou 3 leur nombre pour coller à la réalité de l’époque. Ces tours attirent l’attention des archéologues et des historiens depuis le 19ème siècle. Il est communément admis que ce sont des tours de guet ou des tours à signaux. La tour du Castet surveillait autrefois la vallée d'Oô et celle du bas Larboust, établissant par les feux allumés au sommet, en cas de danger, la liaison avec celle de Gouaux et celle de St-Blancat à Saccourvielle.



La pierre d’Oô ou la Femme au serpent 

La pierre d'Oô, a été découverte dans l’église St Jacques de la commune par le Chevalier des Echerolles, sous-préfet de Saint-Gaudens, lors d’une tournée administrative. En 1820, il la fait transférer au musée des Augustins de Toulouse où elle est toujours exposée. Une copie de l’œuvre est conservée au musée du Pays de Luchon. Alexandre Du Mège, chargé de répertorier les trésors du patrimoine pyrénéen, fut le premier à reproduire la statue dans son « Archéologie pyrénéenne » puis elle est évoquée par Bernard Duhourcau dans « Guide des Pyrénées Mystérieuses » et enfin par Olivier de Marliave dans son recueil intitulé Panthéon pyrénéen. C’est un bas-relief de marbre blanc, sculpté grossièrement, plus haute que large (hauteur 111 cm, largeur 40 cm et profondeur 26 cm). Cette pierre intrigue sur plusieurs points : d’une part, son style n’est pas nettement défini, sa représentation n’est pas claire et son origine est très difficile à attester. En effet, sur cette pierre, on y voit une femme nue dont le sexe laisse sortir un serpent lui tétant le sein. On peut considérer cette œuvre comme dérangeante, mystérieuse, fascinante ou étonnante. Elle dégage un caractère archaïque, une beauté préhistorique. Elle a quelque chose d’incompréhensible voire d’indéchiffrable. L’interprétation la plus répandue est que la pierre d’Oô pourrait accréditer la légende latine selon laquelle Pyrène (déesse des montagnes) enceinte de Héraclès (ou Hercule) aurait donné naissance à un fils sous la forme d’un serpent. Le style très brut de cette sculpture rend incertaine une quelconque datation. Elle est considérée comme appartenant à l’art roman (environ 1100-1200) mais pourrait tout à fait appartenir à une période antérieure. Plusieurs érudits ont tenté de chercher une signification ou une origine parfois au paganisme, parfois au christianisme, à la Luxure ou à l’Antiquité mais sans aucune vérité historique ou scientifique. La pierre d’Oô demeure un mystère des Pyrénées…

La chapelle d’Astau :

La chapelle située aux granges d’Astau attire l’attention des passants avec notamment l’inscription sur ses murs : « Si vous croyez en Dieu, faites une prière. Si non, respectez ce lieu. Si vous êtes un âne, écrivez-y votre nom. Les passants sauront que vous êtes venus ici ». A méditer…C’est le peintre d’icônes Nicolas Greschny qui a décoré cet oratoire lors de sa restauration dans les années 1960.

La chapelle accueille à la mi –juin bergers et éleveurs rassemblés lors du regroupement pour la montée aux estives et une messe de bénédiction des troupeaux y est célébrée à ce moment- là. Une légende se serait déroulée devant cette chapelle : l’histoire de St Aventin.

On raconte que la mère d'Aventin faisait partie des païens qui habitaient cette vallée et qui honoraient les dieux dont on a retrouvé de nombreuses traces du culte. En 778, au moment de mettre son enfant au monde, en grande souffrance, elle se tourna vers des chrétiens, et elle fut délivrée sans peine. L'enfant fut élevé dans la religion chrétienne. Devenu grand, il se fit moine ou fut ordonné prêtre, selon les sources. Il se retira non loin de là, au lieu appelé aujourd'hui les granges d'Astau, au pied de la vallée d'Oô. C'est là qu'un jour, un ours vint à lui, une grosse épine plantée dans la patte. Aventin enleva l'épine, et l'ours s'en alla sans ne lui faire aucun mal.

Aventin évangélisait la région, quand les envahisseurs sarrasins arrivèrent, Aventin fut pourchassé, capturé et mené à la tour de Castel-Blancat, à la jonction des vallées d'Oueil et du Larboust. Les Maures ne l'avaient pas sitôt enfermé dans la tour, qu'ils virent Aventin apparaître au sommet de la tour, et s'élancer dans le vide. Il traversa ainsi toute la vallée et se posa sur un rocher, qui conserva l'empreinte de son pied. Puis il continua son travail d'évangélisateur. Bientôt il fut repris, et cette fois immédiatement décapité. On le vit alors ramasser sa tête et marcher, jusqu'à l'endroit où il tomba, définitivement mort. Ses disciples l'enterrèrent sur place.

Des siècles plus tard, un vacher, constatant qu'un taureau de son troupeau grattait le sol avec insistance, commença à creuser à cet endroit. On entendit alors la voix d'un ange disant « Ici repose le bienheureux Aventin ». Mais un essaim d'abeilles jaillit du sol, interdisant d'aller plus loin dans l'investigation. On fit alors appel à l'évêque de Comminges, Saint Bertrand, qui obtint une lettre du pape. Bertrand se rendit sur place pour lire la lettre aux abeilles, et elles disparurent. On exhuma alors le corps de Saint Aventin, qui dégageait une odeur merveilleuse. Comme les habitants des deux vallées se le disputaient, le corps fut placé sur un traîneau tiré par deux vaches, une de chaque vallée, qu'on laissa aller librement. L'attelage prit la route du Larboust, et s'arrêta à un endroit où Aventin fut enseveli, et une église fut édifiée sur son tombeau : c'est le village actuel de Saint-Aventin. L'endroit où Aventin chuta après son saut de la tour de Castel-Blancat est marqué par une petite chapelle, dite Chapelle du Miracle. On y voit sur le seuil une pierre portant une empreinte en creux. La tradition voulait que les jeunes filles y mettent leur pied, dans l'espoir de trouver un mari.




Patrimoine touristique :

  • Célèbre lac d'Oô site des plus fréquenté de France (1504 m) avec sa cascade (275 m de hauteur)
  • Lac d'Espingo (1882 m), lac de Saoussat (1921 m), lac du Portillon (2571 m), lac Glacé (2664 m)
  • Le Val d'Esquierry - jardin botanique avec ses fleurs sauvages.
  • La route vers les 12 plus beaux sommets des Pyrénées de 3000 m et plus.

Lac d'Oô

Lac d'Espingo

Lac du Portillon

Lacs et barrages hydroélectriques ::

Les Pyrénées n’ont pratiquement plus de glaciers, mais elles ont des lacs très hauts perchés et très utiles pour la production d’électricité. Savez-vous que 13% de l'électricité consommée dans les vallées et en ville provient des Pyrénées ? Barrages, conduites et centrales électriques produisent l'énergie que nous utilisons. Sur la commune de Oô, nous comptons pas moins de 5 lacs exploitables et exploités pour leur ressource essentielle.

Le plus haut est le Lac glacé qui se situe à une altitude de 2664 m et d’une superficie de 34ha. Il se déverse dans le lac du portillon (barrage à 2580 m et 34 ha), qui lui-même se déverse dans les lacs de Saussat (1921 m et 6 ha) et d’Espingo (1882 m et 7,6 ha) qui alimentent le lac d’Oô (barrage à 1507 m et 42 ha) le plus vaste.

Le premier barrage construit a été celui du lac d’Oô, dont l’altitude et la taille se prêtaient à un aménagement hydroélectrique. Pour augmenter la capacité du plan d’eau, un barrage a été construit pour surélever le niveau de 9 mètres et porter sa capacité à 14 800 m3. Une galerie fut creusée jusqu’au bassin intermédiaire d’Arbesquens situé en tête de conduites forcées, qui permet après 800 mètres de chute de produire de l’énergie à la centrale du Lac d’Oô située à Bagnères-de-Luchon. Ainsi, ce lac, naturel et glaciaire est devenu un réservoir d’eau essentiel. Les travaux du barrage ont été achevés en 1921. Ce site est également classé au patrimoine français dans la catégorie Grands Paysages depuis mai 1927. Il s’étend sur 42 hectares et a une capacité de 13 hm3.

En période d’étiage, les lâchers du Lac d’Oô permettent, avec d’autres barrages des Pyrénées centrales de maintenir les débits minimums sur la Garonne, qui subit d’importants prélèvements pour l’irrigation des cultures.

Un deuxième barrage a été construit sur le lac du Portillon, d’une hauteur de 22 m et d’une longueur de 205 m, achevé en 1929 et qui en fait le plus haut des Pyrénées. Des galeries ont été creusées pour recueillir les eaux du lac glacé et relier les lacs de la haute-vallée du Lys, une prouesse technique du fait des conditions climatiques et d’accès difficiles à cette altitude.

Ainsi, la construction de la centrale du Portillon située dans la vallée du Lys permettra d’atteindre la plus importante hauteur de chute d’Europe pour l’époque avec 1400 m de dénivelé. Le jeu des lacs permet de réduire les disponibilités pendant les hautes eaux et de les accroître pendant l’étiage au point que la puissance moyenne utilisable est plus de deux fois supérieure au cours de cette période.

Balade en drone vers le lac d'Oô

La cascade de la Madeleine ou Chevelure de la Madeleine :

Au fond à droite des granges d’Astau, on remarque la présence d’une cascade assez grande venant du ruisseau d’Esquierry. Cette chute d’eau porte aussi le nom de « chevelure de la Madeleine » ce qui nous fait penser là encore à une légende. En effet, comme le chante avec tant de poésie, Michel Maffrand de Nadau dans la chanson Saussat « Quand le printemps vient d’Espagne chez nous, on dit qu’il fait pleurer la montagne et fondre la neige, alors en bas ça fait des cascades même qu’il y a une cascade qu’on appelle les cheveux de Madeleine ».

« Madeleine était une bergère, si belle que les fées, veillaient sur elle. Jusqu'au jour, où parties aux quatre coins du ciel, elles l'oublièrent. Quand elles sont revenues, Madeleine avait été mangée par les loups. Il ne restait plus que ses cheveux. Les fées en firent une cascade…


Patrimoine pastoral :

  • Présence de bergeries et d'étables anciennes et modernes
  • Elevages d'ovins et de bovins : principale ressource des éleveurs locaux.

Galerie :